RD CONGO: Mrs. Rita Tshiluba, Le Futur de l'éducation au Congo

L'éducation en République Démocratique du Congo

L’éducation, la clef du succès pour le Congo et son peuple.

Le Congo (RDC) est un pays plongé depuis des années dans une situation de désastre économique, politique et social. Tout est par terre et tout est à refaire. Nous, membres de la VIP, nous disons que si le peuple congolais nous donne sa confiance pour diriger ce pays, nous, nous disons que l’éducation sera notre priorité des priorités. Le Congo aura l’un des meilleurs systèmes d’enseignement au monde. 

En l'espace de 10 ans, nous allons transformer ce désastre du monde éducatif en succès total.

Comment allons-nous procéder pour arriver à de meilleurs résultats en si peu de temps? Autrement dit, quel est le plan que la VIP compte mettre en marche une fois arrivée au pouvoir?

Mais avant de vous parler brièvement de ce plan, permettez-moi de vous raconter une expérience personnelle vécue en rapport avec le monde de l’enseignement.

Quand Docteur Meyer parle de " déverrouiller l'imagination", ouvrir l'imagination, donner la capacité à une personne de penser, de réfléchir par soi-même, cela me rappelle ma propre expérience quand je me suis retrouvée dans un collège pour apprendre l'anglais alors que j'avais fait toutes mes études primaires et secondaires en français au Congo. La première journée, nous devrions écrire une dissertation sur un sujet de notre choix. La journée suivante, mon enseignante me dira que je ne pouvais plus rester au même niveau, j'étais transférée deux niveaux plus haut. La raison: mon niveau de raisonnement était avancé, malgré que je devais écrire dans une langue que je ne maîtrisais pas beaucoup.

Voilà le genre d'éducation que nous avons eu au Congo, avant que le système tombe en désuétude.

En RDC, La baisse de la qualité de l’enseignement dispensé est telle que les diplômes délivrés par les établissements secondaires donnant accès à l’enseignement supérieur et universitaire ne sont plus acceptés dans beaucoup de pays européens. Alors que dans un passé récent certains pays africains et européens envoyaient leurs ressortissants au Congo pour y faire des études. Les étudiants finalistes qui sortaient des universités congolaises de l’époque étaient appréciés à l’étranger.  Je m’en vais citer à ce propos les médecins congolais formés au pays et qui pratiquent en Afrique du Sud. Ils sont par milliers là bas qui ont choisi de vivre au pays de Nelson Mandela. Ils sont appréciés pour leur compétence et leur formation reçue.

Revenons au plan de la VIP  pour le redressement de l’éducation au Congo:
Faute de temps, je ne peux pas tout dire ici. Ce qui veut dire que je donnerai quelques grands axes principaux de ce plan;

Le premier axe de ce plan, c’est d’abord la réorganisation de l’enseignement. Comme on le sait, celui-ci se trouve aujourd'hui dans une situation de désastre, caractérisée par la corruption à tous les niveaux, la non sanction pour des fautes professionnelles commises, la détérioration des infrastructures scolaires. lesquelles, d’ailleurs, sont en nombres nettement insuffisants pour couvrir tous les besoins scolaires en constante croissance.

Le deuxième axe de notre plan, c’est le budget conséquent que nous allons allouer à l’éducation comparé aux modiques sommes actuellement consacrées au monde de l’enseignement.
Qu’est-ce que l’on peut faire de sérieux avec quelques centaines de millions de dollars?

Dans un des exercices budgétaires du Congo, on citait un chiffre de 150 millions US pour tout le pays. C’est une goute d’eau dans un océan de besoins. Pour relever tous les défis de la réorganisation, de construction des infrastructures visant à tirer le système scolaire congolais du désastre, il faudra investir des milliards dans ce système. 

C’est ce que la VIP va faire pour que l’éducation soit réellement la priorité des priorités et non pas seulement un slogan vide de sens.

Le troisième axe  de notre plan, c’est le changement d’orientation que nous allons introduire dans le système. La VIP  est tournée vers le futur. Nous allons mettre le focus sur le futur. Le désastre scolaire sera une chose du passé. Nous allons investir massivement dans la petite enfance et la famille pour protéger les jeunes mamans et leurs bébés, la garderie, les secteurs primaires et secondaires vont recevoir la grosse part du budget. Tout cela dans le sens de favoriser les générations montantes, tout en mettant aussi l'accent sur l'enseignement supérieur et universitaire.

Le quatrième axe va concerner quelques mesures pratiques que nous allons prendre. Mesures enrichies par notre propre expérience du système nord américain de l’enseignement.
Je suis venue ici à Washington DC il y a quelques années, suivre un stage de formation pour mon développement professionnel - Voilà un exemple à suivre pour les enseignants au Congo. c.à.d favoriser la mise à niveau du corps enseignant par une formation continue et des stages de développement professionnel.

- La revalorisation de la profession enseignante en accordant, entre autres, une bonne rémunération et des meilleures conditions de travail du corps enseignant, fait partie de ces mesures pratiques évoquées.

-L'élève doit être au centre de l'apprentissage scolaire c.à.d traiter l'élève comme un sujet et non pas comme un objet.

-Introduire la sanction pour les fautes professionnelles et exiger des enseignants une conduite exemplaire

-Mettre en place des outils de contrôle et d'évaluation efficaces tant du personnel enseignant que de l'enseignement lui-même.

Voila quelques unes des mesures que nous prendrons une fois au pouvoir.

En terminant, je me réfère aux paroles d'un vieux sage qui a vécu dans le passé lointain. Je cite: " si tu me donnes un poisson aujourd'hui, demain,  j'aurai encore faim, mais si tu m'apprends à pêcher, je n'aurai plus faim."

Je vous remercie.

Rita Tshiluba

Membre du conseil consultatif en charge de l'éducation

La Voix Indépendante du Peuple(V.I.P.)